Il y aura toute une enfance et la maison,
Croisées d’amour et pomme rouge en la saison.
Il y aura des vacances et de la pluie,
Aussi un âtre avec l’hiver et de la suie.
Il y aura la mer et des châteaux de sables,
Une solitude, des panoplies minables.
Il y aura le printemps au clair d’une vie
Et des marchands forains faisant naître l’envie.
Il aura, plus loin, des visages défaits
Et des larmes, peut-être, dues à des méfaits.
Il y aura la sècheresse et les navires
Avec des champs de blé offert aux vents qui virent.
Il y aura la haine, une vraie couverture
Et des portes d’écume au fond de la froidure.
Il y aura des mots, des mots durs, des mots doux,
Des trous noirs et les mots de René-Guy Cadou.
Philippe Jacquemin